Être sculpteur au temps de Camille Claudel
Depuis l’ébauche jusqu’à la réalisation finale, l’élaboration d’une sculpture nécessitait l’intervention de plusieurs corps de métiers. L’oeuvre était généralement le fruit de la collaboration du sculpteur, des assistants et des ouvriers spécialisés. L’artiste élaborait la composition de l’oeuvre par des esquisses, puis réalisait le modèle définitif, en terre crue ou en cire. Celui-ci était ensuite moulé en plâtre afin d’obtenir une copie fidèle et solide. Le modèle original était alors détruit et remplacé par le plâtre, qui était présenté au public, lors des Salons annuels ou dans l’atelier de l’artiste.
La sculpture était traduite en marbre ou en bronze seulement si l’artiste obtenait une commande car il pouvait rarement financer lui-même la réalisation de l’œuvre définitive. Les praticiens étaient chargés de tailler la sculpture grâce à des techniques permettant de reporter des points de repères du modèle dans le bloc de pierre. Pour un bronze, c’est un atelier de fondeur qui intervenait.