Lecture théâtralisée
Lecture théâtralisée
La comédienne Anne Kessler de la Comédie Française donne sa voix à Camille Claudel en lisant une vingtaine de lettres écrites par l’artiste au cours de ses dernières années de création, années qui ont vu l’avènement d’œuvres majeures telles que L’Âge mûr ou Persée et la Gorgone, mais aussi l’aggravation de sa maladie mentale.
Informations pratiques
Lieu :Auditorium
10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
15h
Durée : 1h
Tarif : 6 € tarif plein
4 € pour les personnes qui bénéficient de la gratuité du musée
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
Expositions temporaires
Persée et la Gorgone
Persée et la Gorgone
« C’est Médusa », « C’est Percy Jackson ! ». Dès qu’ils aperçoivent Persée et la Gorgone, sculpture en marbre de Camille Claudel, les enfants sont heureux de reconnaître le sujet de l’œuvre grâce à une série de romans qui leur est destinée.
Cette version achevée en 1902 est le seul marbre monumental de Camille Claudel. Commandée par la comtesse de Maigret, mécène de l’artiste, la taille du marbre a été confiée à François Pompon, d’après le modèle en plâtre exposé au Salon du Champ-de-Mars en 1899.
La mythologie grecque en est bien la source d’inspiration. Athéna transforma les trois sœurs Gorgones en monstres par vengeance. Leurs chevelures qui les rendaient autrefois irrésistibles auprès de leurs prétendants furent remplacées par des serpents et la déesse les affubla d’ailes d’or. Elles avaient également le pouvoir de pétrifier tous ceux qui croisaient leur regard. Persée réussit toutefois l’exploit de trancher la tête de Méduse, seule mortelle des trois Gorgones, en utilisant son bouclier poli en guise de miroir, pour la voir sans la regarder.
Persée est triomphant. Les serpents s’enroulent autour du bras du héros victorieux brandissant la tête. Des entrelacements figurant du sang s’échappent du cou de la Gorgone et se mêlent à un drapé, dirigeant le regard du visiteur jusqu’au corps sans tête de Méduse, qui gît, recroquevillé. Dans sa main droite, Persée tenait un bouclier, qui a aujourd’hui disparu. Le sujet de la sculpture est aisément identifiable : Camille Claudel montre à la fois la joie du vainqueur et sa lutte récente contre la créature. Quant aux postures des personnages, l’artiste les a reprises de deux de ses œuvres antérieures, La Valse et la Femme accroupie. À qui donc le visage de la Gorgone a-t-il emprunté ses traits ? Paul Claudel écrit en 1951 dans Ma sœur Camille : « Ce visage au bout de ce bras levé, oui, il me semble bien en reconnaître les traits décomposés. » ; sans le dire explicitement, l’écrivain sous-entend que sa sœur se serait représentée.
Entreprises mécènes : EDF, Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, Saipol et Diester industrie, SCS Sorodi, Groupe Soufflet, Nature d'origine, POK, Gaget, A.N.A.U. architectes, SIABA, Larbaletier, Lenoir et associés architectes, ACMM, Imprimerie La Renaissance, Emin Leydier, Prieur et associés.
Voir aussi dans les collections :
Jasmina et Giganti
Hors d'œuvre
Une visite d’une vingtaine de minutes centrée sur une œuvre, une salle ou un artiste. Après la visite, nous vous accueillons à l’auditorium du musée pour prolonger la discussion. Apportez votre repas froid, le café est offert.
Sakountala est l'une des rares sculptures de Camille Claudel dont les modèles sont identifiés. Qui étaient-ils ? Quels rapports ont-ils entretenu avec la sculptrice ? Pour quelles autres œuvres lui ont-ils servi de modèle ? Cette courte visite vous en apprendra davantage sur ces figures peu connues que sont les modèles d'atelier.
Camille Claudel, Giganti, 1885, bronze © Marco Illuminati
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
12h30
Durée : 20 min
Possibilité de déjeuner au musée.
Tarif : 4,50 €
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Raoul Larche
Hors d'œuvre
Une visite d’une vingtaine de minutes centrée sur une œuvre, une salle ou un artiste. Après la visite, nous vous accueillons à l’auditorium du musée pour prolonger la discussion. Apportez votre repas froid, le café est offert.
Sculpteur contemporain de Camille Claudel, Raoul Larche (1860-1912) a eu une carrière importante autour de 1900. Venez découvrir plusieurs de ses œuvres récemment acquises par le musée et exposées au sein du parcours des collections : une Jeanne d'arc, un Buste de Christ ou encore Les Violettes, à la coloration Art Nouveau.
Raoul Larche, Le Soir de la vie, vers 1890-1910, plâtre © musée Camille Claudel
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
12h30
Durée : 20 min
Possibilité de déjeuner au musée.
Tarif : 4,50 €
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Sakountala sur scène
Hors d'œuvre
Une visite d’une vingtaine de minutes centrée sur une œuvre, une salle ou un artiste. Après la visite, nous vous accueillons à l’auditorium du musée pour prolonger la discussion. Apportez votre repas froid, le café est offert.
Au XIXe et au XXe siècle, le mythe hindou Sakountala a été plusieurs fois adapté sur scène, pour le théâtre ou en ballet. Des maquettes de décors à la présentation d’un costume de scène d’époque, en passant par des photographies, apprenez-en plus sur les différentes adaptations scéniques de ce mythe, dont s’était également emparée Camille Claudel.
Alfred Albert, Maquette de costume pour un personnage féminin de Sacountala, 1858, crayon et aquarelle sur papier, Paris, Bibliothèque nationale de France (bibliothèque-musée de l’Opéra)
Informations pratiques
Lieu :10 rue Gustave Flaubert
10400 Nogent-sur-Seine
12h30
Durée : 20 min
Possibilité de déjeuner au musée.
Tarif : 4,50 €
Réservation conseillée :
03 25 24 76 34
reservation@museecamilleclaudel.fr
Trouble du spectre de l'autisme
Plan sensoriel
Ce document vous indique les espaces bruyants et les espaces calmes du musée afin d’adapter au mieux votre parcours au sein du musée.
Scénarios sociaux
Depuis l’arrivée au musée jusqu’à la sortie, en passant par les différents espaces, ces documents et vidéos permettent de visualiser l’ensemble du parcours au sein du musée Camille Claudel. Grâce à ces ressources, anticipez l'intégralité du parcours de visite : passage du contrôle de sécurité, achat d’un billet, dépôt des affaires au vestiaire, entrée dans les salles d’exposition, etc.
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Pour visionner les scénarios sociaux vidéos, cliquez sur les miniatures :
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Banque d'images
Constituée de photographies et de pictogrammes utiles à l'organisation de la visite au musée, cette banque d'images permet notamment de communiquer plus aisément avec le ou les accompagnateur(s) et le personnel du musée.
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L'Âge mûr
L'Âge mûr
Fonte Eugène Blot, n°3, 1907
Avec L’Âge mûr, Camille Claudel montre sa maîtrise artistique et sa créativité, parvenues à maturité. L’artiste traite ici du temps qui passe, de la vieillesse et de la mort, sujets chers aux symbolistes. La composition parfaitement maîtrisée traduit la fuite inexorable du temps : une diagonale relie le corps de la jeune femme suppliante à la main tendue de l’homme et à la draperie de la vieille femme. Les différents niveaux de la terrasse accentuent encore cette marche dont l’issue ne peut être que la mort. L’artiste excelle ici à représenter plusieurs moments d’une même histoire : la jeune femme montre douleur puis résignation, l’homme tente de résister mais déjà se laisse entrainer. Surtout, Claudel joue avec les vides, qui font partie intégrante de l’œuvre : l’espace entre les mains de l’homme et de la femme exprime à lui seul toute la tension émotionnelle de ce moment.
Évoqué dès 1890 dans une lettre de l’artiste, L’Âge mûr connaît une longue genèse et est exposé pour la première fois au public en 1899. Après plus de dix ans d’échanges et de tractations entre Camille Claudel et l’État, la commande publique en marbre ou en bronze de cette œuvre ne voit finalement jamais le jour. Mais un collectionneur privé, le capitaine Tissier, commande L’Âge mûr en bronze, qui est fondu en 1902. Puis, à partir de 1907, Eugène Blot, galeriste, éditeur et fidèle soutien de la sculptrice, commercialise une réduction en bronze de ce groupe.
On a souvent réduit cette œuvre à sa dimension autobiographique. Mais si la sculpture fait écho à sa séparation d'Auguste Rodin, Camille Claudel y évoque avant tout la destinée humaine : cette allégorie des âges de la vie, montrant le passage de la jeunesse à l’âge mûr puis à la vieillesse, revêt une portée universelle. Surtout, la sculptrice affirme son autonomie artistique, par une expressivité, un traitement de l’espace et une vie intérieure des personnages qui n’appartiennent qu’à elle.
Les Amis du musée offrent au musée Camille Claudel un bas-relief d’Alfred Boucher en cire
Le 16 juin, les Amis du musée ont acquis un bas-relief d’Alfred Boucher en remportant les enchères organisées par la maison Crait+Müller à Drouot. L’association va offrir cette sculpture au musée Camille Claudel qui conserve un fonds Alfred Boucher de référence comportant 223 objets mais aucune sculpture en cire.
Ce Profil de jeune fille est une œuvre inédite, qui n’est pas recensée dans le catalogue raisonné de l’artiste. Préalablement à la vente, l'authenticité de la sculpture qui est d’ailleurs signée a pu être confirmée par la conservatrice du musée en lien avec Jacques Piette, auteur du catalogue raisonné. Le modèle qui a posé pour ce portrait n’est pour le moment pas identifié.
Ce bas-relief a la particularité d’être en cire, un matériau rare dans lequel peu d’œuvres de l’artiste sont connues. Le musée expose pour le moment une petite tête en cire, le Buste d'André Leroux, mais celui-ci est un dépôt du musée de Fécamp et n’appartient pas aux collections nogentaises.
La procédure d’acquisition propre aux Musées de France va maintenant suivre son cours (passage en commission scientifique régionale puis en conseil municipal) pour permettre la finalisation du don par l’association.
De la plume au ciseau, la correspondance de Camille Claudel
Exposition
Pour célébrer l’acquisition de six lettres écrites par Camille Claudel à Eugène Blot, le musée a présenté au sein de ses collections permanentes une quinzaine de lettres de l’artiste. Exposés en regard des sculptures, ces écrits éclairaient la genèse et la réception des œuvres et mettent en évidence les soutiens de Camille Claudel : l’éditeur Eugène Blot, le sculpteur Auguste Rodin ou encore les critiques d’art Mathias Morhardt et Gustave Geffroy. Au-delà des précieuses informations que ces lettres apportaient sur les œuvres, elles incarnaient Camille Claudel, qui partage avec ses correspondants ses enthousiasmes, ses doutes et ses tourments.